Dans une étude publiée en janvier dernier, le cabinet d'études sectorielles Xerfi brossait le portrait d'un marché en pleine effervescence : le cloud computing.
Le 10 janvier dernier, Xerfi publiait les conclusions d'une étude approfondie intitulée « Le cloud computing - Prévisions à l’horizon 2014 et perspectives à moyen terme, analyse concurrentielle et des enjeux de la filière ». Cette étude de 250 pages réalisée par Gabriel Giraud, confirme l'essor du cloud computing en progression sur le marché français de plus de 20% en 2013: Pourquoi un tel essor ?
Selon Xerfi, la réponse tient à la pertinence de ce nouveau concept d’organisation informatique.
En effet, le cloud computing permet d’utiliser des ressources à distance, ce qui a pour atout un gain de temps dans le déploiement des ressources et une vraie élasticité de l’accès aux ressources. A cela s'ajoute la réduction des coûts côté clients : « Plutôt que d’investir dans du matériel IT et dans des licences logicielles, les entreprises et les administrations plébiscitent de plus en plus le modèle de paiement à l’usage. Elles préservent ainsi leur trésorerie et évitent des soucis comptables supplémentaires liées à l’amortissement, aux coûts de maintenance et aux coûts de mise à jour. » Autant d'atouts qui fait dire à Xerfi que le marché du cloud computing est résolument la valeur montante de ces prochaines années.
Selon Xerfi, la réponse tient à la pertinence de ce nouveau concept d’organisation informatique.
En effet, le cloud computing permet d’utiliser des ressources à distance, ce qui a pour atout un gain de temps dans le déploiement des ressources et une vraie élasticité de l’accès aux ressources. A cela s'ajoute la réduction des coûts côté clients : « Plutôt que d’investir dans du matériel IT et dans des licences logicielles, les entreprises et les administrations plébiscitent de plus en plus le modèle de paiement à l’usage. Elles préservent ainsi leur trésorerie et évitent des soucis comptables supplémentaires liées à l’amortissement, aux coûts de maintenance et aux coûts de mise à jour. » Autant d'atouts qui fait dire à Xerfi que le marché du cloud computing est résolument la valeur montante de ces prochaines années.
Des acteurs français en position de force
Si aujourd'hui le cloud computing français est essentiellement dominé par les géants américains tels qu’Amazon Web Services, Microsoft ou IBM, les choses pourraient évoluer prochainement en faveur d'acteurs franco-français. En effet, « les problématiques de sécurité des données sont revenues sur le devant de la scène, notamment avec l’affaire Prism. La révélation de ce programme de surveillance électronique a durablement terni l’image des leaders américains comme Amazon ou IBM. Et ce scandale pourrait in fine avoir des répercussions positives sur l’activité des spécialistes français du cloud computing. » Ceci est principalement valable pour les grands comptes que sont les administrations et les grandes entreprises, mais pas seulement. En effet, en France, « l’adoption de l’informatique dans les nuages par les PME constitue un marché à fort potentiel de croissance pour les intervenants. »
Et Xerfi de confirmer que la marge de manœuvre est importante côté PME puisqu'en 2013 « seulement 20% des structures de moins de 200 personnes utilisaient le cloud computing ». Dans ce contexte, les experts de Xerfi tablent sur une hausse de l’activité des spécialistes nationaux du cloud computing de 20,5% en moyenne par an, à l’horizon 2015. « Le dynamisme de l’activité des opérateurs français reposera également sur la mobilisation des pouvoirs publics. Avec le coup d’envoi du projet « Nouvelle France industrielle », l’Etat français souhaite développer l’offre et l’usage du cloud computing. »
Et Xerfi de confirmer que la marge de manœuvre est importante côté PME puisqu'en 2013 « seulement 20% des structures de moins de 200 personnes utilisaient le cloud computing ». Dans ce contexte, les experts de Xerfi tablent sur une hausse de l’activité des spécialistes nationaux du cloud computing de 20,5% en moyenne par an, à l’horizon 2015. « Le dynamisme de l’activité des opérateurs français reposera également sur la mobilisation des pouvoirs publics. Avec le coup d’envoi du projet « Nouvelle France industrielle », l’Etat français souhaite développer l’offre et l’usage du cloud computing. »
A concurrence supplémentaire, prix en baisse
Si l'avenir du cloud computing ne fait pas de doutes, des pressions sur les prix sont à envisager selon Xerfi. « Les spécialistes du cloud computing devront faire face à une intensification de la concurrence intra-sectorielle à l’horizon 2015, surtout sur le segment de l’infrastructure à la demande (IaaS). Elle se traduira par des pressions sur les prix liées aux offensives des exploitants des datacenters. » Ces hébergeurs entreront selon Xerfi dans une logique de remplissage de leurs parcs serveurs pour mieux les rentabiliser. Et cela se fera sans doute par des prix cassés.
Le cloud computing devrait ainsi changer de visage dans les prochaines années. Quand les hébergeurs feront du dumping sur les prix, d'autres opérateurs iront vers toujours plus de services à valeur ajoutée. Ainsi, d’après Xerfi, on assistera à une polarisation du marché : d’un côté, les spécialistes du cloud « low cost » et de l’autre des opérateurs proposant des prestations « premium ». « L’intensification des rivalités concurrentielles sur le marché français sera également favorisée par l’émergence de courtiers de services de cloud computing (cloud brokers). » Au final, les cartes pourraient bien être entièrement redistribuées dans les prochains mois pour répondre aux attentes hétérogènes des clients. La spécialisation devrait amener les acteurs en présence (et à venir !) sur des solutions bien bordées.
Le cloud computing devrait ainsi changer de visage dans les prochaines années. Quand les hébergeurs feront du dumping sur les prix, d'autres opérateurs iront vers toujours plus de services à valeur ajoutée. Ainsi, d’après Xerfi, on assistera à une polarisation du marché : d’un côté, les spécialistes du cloud « low cost » et de l’autre des opérateurs proposant des prestations « premium ». « L’intensification des rivalités concurrentielles sur le marché français sera également favorisée par l’émergence de courtiers de services de cloud computing (cloud brokers). » Au final, les cartes pourraient bien être entièrement redistribuées dans les prochains mois pour répondre aux attentes hétérogènes des clients. La spécialisation devrait amener les acteurs en présence (et à venir !) sur des solutions bien bordées.
Quatre grands profils d’acteurs stratégiques
Selon Xerfi, le marché du cloud computing pourrait s'orienter dans les prochains mois autour de quatre grandes familles d'acteurs.
1/ Les hébergeurs : Optant pour une stratégie d'intégration verticale de la chaîne de valeur, les hébergeurs ratissent large notamment avec la « mise en place de marketplaces applicatives couplant IaaS et SaaS, leur permet d’être sur toutes les couches du cloud (Paas, IaaS et surtout SaaS) ». Ces prestations de type couteau suisse permettent de fidéliser la clientèle (développeurs et prestataires de services) tout en déployant une politique tarifaire agressive. Selon Xerfi, « ce sont les mieux armés pour s’imposer dans l’univers du cloud « low cost » français.
2/ Les opérateurs télécom : Orange, SFR, Bouygues Telecom, etc sont dans la course « grâce à leur maîtrise historique des méthodes de facturation à l’usage, à leurs liens privilégiés avec les entreprises et à leur expertise en relation client ». Ils ont selon Xerfi « toutes les cartes en mains pour conquérir le segment du cloud « premium ».
3/ Les éditeurs de logiciels : Dassault Systèmes, Esker, CEGID, etc maîtrisent parfaitement le contenu, et profitent des marketplaces des hébergeurs pour « diversifier leurs circuits de distribution et profiter d’une visibilité accrue auprès de leur clientèle. » Ce regain de ventes à la demande va les encourager à proposer des solutions métiers clés en mains aux entreprises (pilotage de machines à commande numérique, CAO, etc) accessibles à la location en version mensualisée.
4/ Les entreprises de services numériques (ESN) : Plus axés grands comptes, les ESN comme Atos, Bull, Capgemini, etc, « mettront en avant leur expertise pour développer des solutions sur-mesure pour les Directions des Systèmes d’Information ». En parallèle, des ESN plus petites, œuvrant auprès d'une clientèle de PME de proximité pourront commercialiser des solutions complètes DaaS et SaaS à taille humaine à l'image du Virtuel Bureau lancé par Avenir Numérique dans le Loiret.
Dominique André-Chaigneau, Franchise Informatique ©