L’année 2012 a été celle de l’entrée des forfaits sans engagements dans le secteur de la téléphonie mobile. Les contrats, les habitudes des français ont été littéralement réajustés à cause ou grâce à ce type de contrat. Rappel des faits en 2012 et perspectives pour 2013.
2012, que s’est-il passé ?
C’est Free Mobile qui a permis de lancer le « sans engagement ». Cet opérateur a joué la carte de la liberté et de la mobilité comme argument de vente pour ses clients qui ont bien sûr été séduits par la philosophie. En plus cette société propose des offres sans engagement couplées à l’achat d’un téléphone plein tarif. Rageant pour les concurrents cette offre est toujours moins chère que la souscription d’un forfait avec engagement et mobile. Même les offres Low Cost des grands opérateurs concurrents n’ont pu y faire face.
La riposte ne s’est pas faite attendre. Bouygues Telecom a ainsi créé B&You, son équivalent de forfaits sans engagement pour 20 euros. SFR et Orange ont été un peu plus lents mais ont fini par proposer des offres similaires. L’escalade, décroissante, des prix s’est poursuivie avec B&YOU qui a proposé en novembre 2012 une offre à 10 euros qui comprend les SMS et les appels en illimité. Evidemment d’autres opérateurs se sont alignés, comme par exemple Virgin Mobile.
Et comme Free est têtu, l’opérateur a eu le dernier mot en 2012 avec une offre à 2 euros pour 2 heures d’appels et les SMS en illimités. Compte rendu : Free est toujours le plus fort et les autres sont derrière, haletants.
A quoi faut-il s’attendre en 2013 ?
L’arrivée de la 4G pourrait permettre à tout le monde de repartir sur la même ligne. La 4G offre aux mobiles une vitesse de connexion inconnue jusqu’alors puisque presque égale à la vitesse d’internet sur un ordinateur fixe. Comme la 4G se réalise à partir d’un réseau existant étendu et de qualité, il semble que Free ne pourra y accéder avant quelques temps.
Pour le cas particulier des forfaits sans engament il y a peu de chances que cette guerre continue. D’autant plus qu’elle a créé des victimes collatérales : 556 plans de départs volontaires ont été envisagés chez Bouygues, 856 chez SFR. Ces plans seraient la conséquence directe de la division des bénéfices des forfaits, dus à la baisse globale du coût des offres.
L’évolution pourra peut-être toucher les prix des téléphones en eux-mêmes : un partenariat peut être engagé entre une marque et un opérateur, offrant à ce dernier l’exclusivité d’un prix.
Connaissant le goût des français pour les Smartphones, on peut d’ores et déjà imaginer les enjeux engagés dans une concurrence comme celle-ci. Des marques comme Samsung ou Nokia, qui se livrent déjà à une concurrence hors pair, pourraient chercher à baisser leurs couts de fabrication ou leur politique commerciale dans le but d’être leader sur le marché. Une logique qui répète celle de l’année 2012 qui s’est soldée par des plans de départs volontaires…