D'après la Fevad, le chiffre d'affaires du e-commerce français a évolué de 11 % en 2014. Une progression encourageante malgré un contexte économique toujours morose. Les chantiers sont pourtant encore nombreux pour pérenniser cette progression et généraliser la tendance à tous les types de commerce. Bilan et prospective.
Des chiffres indubitablement en progression
En janvier dernier, la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad) a présenté son bilan 2014 à Carole Delga, Secrétaire d’État chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire. L'étude en question s'appuie sur les chiffres des sites marchands de premier plan ainsi que sur les sommes dépensées chez les prestataires travaillant pour le compte de plus de 157 000 sites internet.
Avec une hausse de 11 % du chiffre d'affaires total et une progression du nombre de transactions de pas moins de 15 %, on se place quelque peu au-dessus des prévisions. La période des fêtes a été particulièrement importante, avec 11,4 milliards d'euros générés (soit 13 % de plus qu'en 2013) et un taux de satisfaction record de 99 % d'après une enquête CSA réalisée par la suite.
Cependant, l'e-commerce ne représente pas plus de 9 % de parts de marché (hors alimentaire). La volonté ministérielle est de donner un meilleur accès aux acteurs du commerce traditionnel et indépendant, plus particulièrement en milieu rural.
Plus d'achats pour moins d'argent
Cette année 2014 confirmait une tendance constatée depuis plusieurs année : les Français dépensent moins, mais plus souvent. Le montant du panier moyen a en effet reculé de 4 % cette année (soit 10 % de baisse depuis 2011). La fréquence d'achat est cependant de 20 fois par an en moyenne, soit deux achats de plus que l'année précédente. Le nombre d'acheteurs progresse toutefois, de même que la quantité de vendeurs : 20.000 nouveaux sites marchands sont apparus pendant l'année, ce qui représente une hausse de pas moins de 14 %. On note également une forte avancée du volume de ventes réalisées via des terminaux mobiles (c'est à dire les tablettes et les smartphones) : de 10 % en 2013, la proportion est passée à 16 % l'année dernière.
Les perspectives pour 2015
Interrogés par la Fevad, plus de six acheteurs sur dix estimaient que les difficultés économiques ne seraient pas la cause d'une réduction de leur consommation sur internet. Un sentiment d'ailleurs inversé chez les consommateurs âgés de 18 à 24 ans, qui considèrent que le contexte de crise pourra les inciter à chercher les bonnes affaires sur la toile. 90 % des acheteurs pensent acheter au moins autant sur internet.
La progression des équipements mobiles, de l'accès à la 4G et l'intérêt constaté pour les objets connectés ainsi que pour les modes de consommation collaboratifs sont des tendances encourageantes pour les franchiseurs des secteurs de l'informatique et tous les acteurs du e-commerce. Quant aux produits et services phares de 2015, on s'attend à voir les Français acheter des vêtements, des produits culturels, et des voyages (principalement via leurs mobiles).
La Rédaction, Franchise Informatique ©